Croyez-moi ou pas, mais selon un rapport interne la situation de la notre bonne vieille Terre est vraiment paradoxale.

La faune et la flore sont si bien exploitées que de nombreuses espèces animales et végétales ont disparu et vont continuer de le faire : mais c'est pour laisser place à une ère d'organismes vivants aux formats plus adaptés.

Les impacts de l'activité humaines ne cessent d'augmenter et d'établir de nouveaux standards : il en est ainsi des villes si attirantes pour y concentrer la moitié de la population mondiale dans de grands ensembles urbains notamment à base de bidons (un format qui est une preuve que cela ne l'est pas).

Les multiples créations artistiques humaines comme les longues routes bitumées, les barrages grandioses, les centrales à énergie atomique quasi-éternelles ou même une mer de plastique en plein océan sont des repères de modernité.

En même temps il y a un fort respect pour continuer de laisser la Nature œuvrer comme depuis la nuit des temps : malnutrition, faim, maladies, manque d'eau agissent avec application comme des formes naturelles à préserver.

Des langues et des cultures s'éteignent mais c'est pour atteindre une diversité standardisée. Et de très nombreux pays adoptent massivement une démocratie contrôlée pour un épanouissement harmonieux des habitants, aidés notamment par les écrans de téléphone ou du cinéma en passant par ceux des ordinateurs et de la télé, qui favorisent le formatage visant à faire progresser la connaissance et à pourfendre l'ignorance.

Pourtant, malgré ces progrès notables, le rapport indique que Homo disparitus pourrait succéder à Homo modernicus : la rentabilité de la Terre est trop faible par rapport à d'autres planètes concurrentes et provoque le désintérêt des marchés financiers qui connaissent la globalisation intergalactique. Cela pourrait annoncer la destruction de la Terre afin de créer une voie expresse hyperspatiale. Mais évidemment, vous n'êtes pas obligés de me croire…

Sources et liens :
  • Les parties en gras de ce texte ainsi que le plan général de l'article sont tirés de la chronique Il était une mauvaise foi de jean-Pierre Gauffre, sur France Info : il s'agit ici d'un modeste hommage imitation à ses excellents textes (dont le format est ouvert).
Le 1er avril sur Formats-Ouverts.org :