« L'interopérabilité en soutien de l'administration électronique », de Bernard Ourghanlian, Microsoft France

Cette fois, il ne s'agit pas d'aborder les formats sous l'angle de l'autodérision, ni avec des déclarations nécessitant des précisions, mais de signaler un texte de Bernard Ourghanlian de Microsoft France.

Il s'agit d'une interview, parue le 7 mai 2006, signalée sur le blog XaMaLa de Franck Halmaert (chef de produit Microsoft Office System France [1]). Bernard Ourghanlian occupe un poste important chez Microsoft France : Directeur de la Technologie et de la Sécurité (CTO et CSO en anglais ; et sans doute aussi NTO, le National Technology Officer, c'est-à-dire le responsable du dossier des standards et de l'interopérabilité [2]).

Le sujet de l'interview est l'interopérabilité, qui est traitée au travers de 6 questions-réponses [3]. Extraits (gras ajouté) :

En effet, l'interopérabilité permet de favoriser le choix, la concurrence et l'innovation, de réduire les coûts et la dépendance vis-à-vis d'un fournisseur unique tout en favorisant un accès ouvert aux informations.

Il n'y a rien à redire ; et on pourrait dire cela aussi des standards ouverts.

Il est nécessaire de travailler sur plusieurs plans à la fois : [...] ; en recourant de préférence à des standards ouverts, dont les spécifications techniques sont claires, bien diffusées et soutenues par une large communauté de fournisseurs de solutions ou de services ;

Cette définition (spécifications techniques « claires », diffusion et soutien d'une « large communauté de fournisseurs ») des standards ouverts (auxquels on peut même recourir systématiquement) est intéressante mais sans doute moins complète que celle de la loi française (« les spécifications techniques sont publiques et sans restriction d'accès ni de mise en œuvre. »).

Microsoft fait preuve d'un engagement extrêmement significatif en faveur de l'interopérabilité, notamment pour ce qui concerne la prise en charge générique des standards tels que ceux du W3C tels que XML, UDDI, SOAP, les standards des services Web, etc. mais aussi grâce à la mise en œuvre des standards au sein de ses produits et technologies afin de permettre l'interopérabilité au sein d'environnements hétérogènes (Services pour UNIX, Services pour NetWare, BizTalk, Host Integration Server,...).

Les standards du W3C sont ouverts, mais le mot « standards », comme « standards de fait » ou « standards de l'industrie » ne signifient pas forcément « standards ouverts », et ne permettent donc pas forcément ce qui est fort justement mis en avant dans la première citation. Ce texte s'inscrit bien dans l'actualité, avec le Référentiel Général d'Interopérabilité (RGI) en France ou les standards ouverts votés au Danemark.

D'autres déclarations

Il y a déjà eu de nombreuses déclarations à propos d'interopérabilité, de standards (ou de formats) ouverts, de XML, de la part de Microsoft :

Sources et liens :